valeurs fondamentales de Visa 94
L’activité de VISA 94 s’inscrit dans le cadre de la politique de réduction des risques sanitaires et sociaux liés à l’usage de drogues, dont l’essor est principalement dû à l’apparition du Sida.
Dans les années 80, le but de cette stratégie était de limiter la transmission des infections par les virus de l’hépatite (VHB, VHC) et le VIH chez les usagers de drogues par voie intraveineuse.
Elle s’est ensuite élargie à la prise en charge globale de la santé des usagers, prenant en compte les différents risques sanitaires en fonction des produits consommés, des personnes et de leur environnement. Les outils utilisés dans le cadre de la politique de réduction des risques sont de nature préventive (distribution de matériel stérile d’injection et d’inhalation, préservatifs masculins et féminins) et curative (traitements de substitution aux opiacés).
L’action de VISA 94 s’inscrit dans une démarche plus globale de « promotion de la santé » tendant à offrir « aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle de leur propre santé et d’améliorer celle-ci. »[1]. La Charte d’Ottawa souligne que : « Les conditions et ressources préalables sont, en matière de santé : (…) un abri, de la nourriture, un revenu. Toute amélioration du niveau de santé est nécessairement solidement ancrée dans ces éléments de base. »
C’est dans cet esprit que VISA 94 définit ses interventions dans le cadre de la Réduction des risques liés aux usages des drogues. Les actions de l’association sont également basées sur des principes d’anonymat, de confidentialité et de volontariat puisqu’en aucun cas l’équipe éducative de VISA 94 n’agit sans le « consentement éclairé » de la personne accueillie, orientée et/ou accompagnée.
L’association travaille donc avec l’usager, selon son rythme, afin qu’il puisse être autonome dans la gestion de sa santé.
Ce travail est possible grâce aux partenariats que VISA 94 développe avec les professionnels de santé (Centres Municipaux de Santé de Champigny-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, CSAPA), les intervenants sociaux (CCAS, EDS, Espace Insertion, etc.) les collectivités territoriales, plaçant l’usager dans un parcours de soins spécialisé et de droit commun. Ces partenariats étroits permettent à l’association d’agir dans une totale transparence et en cohérence avec la politique locale de santé.
Ainsi l’action de VISA 94 s’inscrit dans une démarche favorisant la réhabilitation citoyenne de l’usager en tant que personne de plein droit et non pas comme usager de drogues.
[1] OMS : Charte d’Ottawa, 1986